Le quartier de Locmaria doit son nom à l’abbaye bénédictine qui y fut fondée au XIe siècle, mais ses racines plongent bien plus loin dans le temps. À l’emplacement exact où la rivière Steïr se jette dans l’Odet, les archéologues attestent de traces d’occupation gallo-romaine remontant au Ier siècle de notre ère. Des vestiges de villas, des fragments de céramique, ainsi que des éléments de nécropole retrouvés lors de récentes fouilles (source : INRAP) montrent que Locmaria est le point de jonction initial entre la rivière, la terre cultivable et le commerce maritime.
Au fil des siècles, ce petit port fluvial est devenu un centre stratégique pour l’approvisionnement de Cornouaille. Les témoignages de cette période antique abondent : une voie romaine passait à proximité, reliant Vorgium (Carhaix) à Aquilonia (Quimper) (source : Jean-Yves Eveillard, archéologue spécialiste de la Bretagne antique). Il faut imaginer, sous les pavés actuels, les traces du premier Quimper, appelé alors Civitas Aquilonia.