Les premières fortifications de Quimper apparaissent dès le Moyen Âge, une époque charnière où la ville, déjà stratégique, s’organise pour se défendre contre invasions et conflits féodaux. Dès le XIIIe siècle, une enceinte de pierre vient ceindre la ville épiscopale, dont la superficie est alors bien plus réduite qu’aujourd’hui — un simple croissant abrité entre la cathédrale, les quais de l’Odet, et le confluent du Steïr.
D’après les travaux des historiens (notamment Bernard Tanguy ; Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest), l’enceinte médiévale se compose à l’origine d’un imposant mur crénelé, percé de six portes et accompagné de tours de guet réparties à intervalles réguliers.
Une extension majeure intervient au XVe siècle, alors que Bretagne et France vacillent encore dans la guerre de Cent Ans. On répare, on élargit : la couronne de pierre suit le développement du bourg, accompagnée de fossés profonds et, selon certains relevés archéologiques, de palissades de bois et de mâchicoulis.
Au fil des siècles, les besoins changent : à partir du XVIe siècle, l’évolution de l’artillerie, puis le développement urbain, relèguent peu à peu les vieux remparts au rang de vestige.